samedi 31 juillet 2010

Il est temps de réparer un oubli...


Souvenez-vous, le débat avait été vif pour savoir où c'était-y qu'il était le plus beau des tramways. D'aucuns penchaient pour Strasbourg, d'autres pour Lyon voire Marseille ou plus improbablement Bordeaux. En toute partialité et avec une mauvaise foi totalement assumée, j'avais péremptoirement décidé que les winners seraient Lyon, Marseille suivie de Strasbourg.

Or donc, je viens de recevoir un message du jeune Rodrigue Atut-Duqueure qui m'enjoint de m'enquérir auprès de sa bonne ville de Montpellier pour y découvrir ses trams. Vous aurez tous reconnu la série Citadis d'Alstom mais je dois avouer que je suis très agréablement surpris par la livrée des engins et surtout par la face avant.


Ce système de face avant propre à chaque ville me rappele le gag tiré des "Bronzés font du ski" où ce goujat de Gérard Jugnot, multipropriétaire d'un studio à Val d'Isère, vire la croûte des occupants précédents pour en accrocher une pire dans "l'espace d'expression personnelle"... Trêve de plaisanterie, j'aime beaucoup ce design, il a des petits airs de 787 Deamliner, le petit dernier de chez Boeing.


Voilà cher Rodrigue Atut-Duqueure, l'oubli est réparé et j'ai le grand plaisir de t'annoncer que le tramway de Montpellier fait désormais partie du grand top ten des plus belles réussites de France (C'est Super Dupont qui va être content !).


mercredi 28 juillet 2010

Anorak, anorak, est-ce que j'ai une gueule d'anorak ?

Je ne boude pas mon plaisir d'emmerder encore une fois bien profond l'hélicologiste d'opérette Arthus-Bertrand et de vous montrer du vrai chemin de fer, du qui fume, du qui couine et qui grince ! Et de vous parler par la même occasion d'une étrange frange de la population rosbeef qu'on appelle "les anoraks".

L'anorak est un passionné de trains, d'avions ou de locomobiles. Solitaire, boutonneux avec lunettes, il n'attache que peu d'importance à sa tenue vestimentaire et ne porte la plupart du temps qu'un parka informe (un "anorak" en anglais) sorti tout droit du surplus militaire local. D'où son surnom.

Dans les boums adolescentes (et plus tard dans la vie), l'anorak n'a aucun succès auprès des filles ("pas leur genre !") et il est souvent l'objet de moqueries de la part de ses congénères. Il se réfugie alors dans sa passion qui peut prendre les formes les plus inattendues et parmi elles le trainspotting.

Le trainspotting consiste à se placer quelle que soit la météo au bord d'une voie ferrée et de là à noter, photographier ou filmer tout ce qui roule. Bien sûr, plus le train est rare, plus la photo a de la valeur et plus le prestige de l'anorak enfle... Comme pour le tour de France, il y a des spots ferroviaires mythiques et la Lickey Incline entre Birmingham et Gloucester fait assurément partie de ceux-là. Construite en 1832 par Isambard Kingdom Brunel (mon héros !) cette rampe a vu s'époumoner tout ce qui a roulé ou roule sur les voies de feu British rail.


Le long de la rampe, vous serez pris par la poésie de deux class 66 décollant un train de charbon. Les deux fois 130 tonnes d'acier des grosses CC, les 6500 cv des diesels deux temps EMD 12-710 à plein régime qui donnent tout ce qu'ils ont dans les tripes... c'est wagnérien ! A mi-chemin, les roues grincent, la motrice de tête est à la limite du patinage. Vite, injecter du sable pour refaire de l'adhérence ! Enfin la Class 66 de pousse passe devant vous... Le mécanicien connaît son affaire, il n'a pas planté de chou ! Et là vous ne pouvez pas vous empêcher de vous dire : "Alors, heureuse ?".



L'un de mes plus beau souvenirs ferroviaires (oui, j'avoue, je suis trainspotter dans une vie parallèle...) me vient de Grande Bretagne, de la gare de Huntingdon exactement. Là, les rames diesel HST 125 pour Londres ou Manchester sont lancées à 200 km/h et passent dans une symphonie ahurissante de hurlements de turbos. Des vrais cris à la Ligeti... C'est grandiose, on frise l'extase ! Rhââââ lovely !

Voilà, j'espère maintenant que vous serez un peu plus "aware" quand vous verrez passer un train !

Au fait bande de petits chenapans, histoire de vous faire boire le calice jusqu'à la lie, l'illustration musicale est un extrait de la symphonie "Pacific 231" d'Artheur Honneger. Mwahahahahahahaha !

lundi 19 juillet 2010

Ici Londres...


"Ici Londres... Le géranium infuse dans la vodka. Je répète, le géranium infuse dans la vodka."

C'est le seul titre qui me soit venu à l'esprit pour vous présenter le Kalinin K-7, gigantesque protubérance volante soviétique des années 30. En effet, l'équipe d'ingénieurs emmenée par Konstantin Kalinin avait dû furieusement carburer à la vodka géranium des plus frelatées pour commettre ce bombardier lourd.


Cet aéroplane au look quasimodesque était un peu le mariage de la carpe et du lapin tant les caractéristiques techniques semblaient à la fois archaïques et modernes : Train d'atterissage fixe monumental dans lequel il était prévu d'installer des tourelles (vous avez bien lu !), sous-motorisation notoire malgré les sept moteurs mais par contre, solution d'avant garde de l'aile volante avec fuselage noyé dans une voilure de 2,3 m d'épaisseur et dérive bipoutre.



D'ailleurs, la version passager de l'avion prévoyait une cabine passager dans le fuselage mais aussi dans les ailes. Il faut dire qu'à l'époque, le Kalinin K-7 avait des dimensions hors normes : 53 m d'envergure, surface alaire de 454 m² (contre 313 m² pour un A330/A340).


Des essais en soufflerie furent effectués en 1928 et un prototype construit l'année suivante. Le premier vol eut lieu le 11 août 1933 mais malheureusement l'avion s'écrasa le 21 novembre de la même année, tuant 14 personnes. Le projet s'arrêta là.


C'est plus tard, vers les années 40 que les américains travaillèrent sur une aile volante dont l'octoréacteur Y 49-B était la phase la plus aboutie. De gros problèmes aérodynamiques firent entre autres capoter le projet et ce n'est que dans les années 90 que le bombardier stratégique B-2 reprit avec succès le concept, mais à quel prix !



On plaisante on plaisante mais Konstantin Kalinin ne devait pas aimer la vodka tant que ça car le concept d'aile volante est une des pistes d'avenir de l'aviation. En effet, l'A380 représente aujourd'hui  la limite technologique et aérodynamique de la solution classique fuselage + voilure supportant la motorisation.

Les super jumbos de demain seront probablement des ailes volantes voire des hydravions, à cause du manque de place dans les aéroports et de la résistance des pistes. D'ailleurs Airbus et Boeing et travaillent déjà sur ce concept et une maquette vole au Etats-Unis.

Prototype d'aile volante Boeing



Pistes de travail d'ailes volantes Airbus

Chose étonnante, un descendant au Kalinin K-7, encore plus gigantesque, aurait été préparé dans le plus grand secret...








Info ou intox ?

vendredi 16 juillet 2010

What a wonderful day...


Juste pour la beauté de l'image....

mercredi 7 juillet 2010

vendredi 2 juillet 2010