vendredi 16 novembre 2012

En y réfléchissant bien...

A cré vindiou ! Par où commencer ? Je viens de passer un grand moment à redécouvrir mon blog, que j'avais bien négligé ces derniers temps. Que de photos mises en ligne et de sornettes écrites, toutes plus colossales les unes que les autres... Mais rassurez-vous, j'assume et je revendique tout, absolument tout et même plus encore ! D'ailleurs à ce sujet, j'emmerde toujours aussi profond l'hélicologiste Arthus-Bertrand. Et c'est pas peu dire.

Mais là n'est pas le propos. J'avais quand même l'imagination plus que débordante en ces temps-là, un vrai tsunami turbocompressé à la connerie. En fait c'est pour ça que j'avais créé Kilooctet : pour partager photos (qui valent ce qu'elles valent), coups de coeur (beaucoup), coups de gueule (peu), petits et grands délires (en quantités industrielles). Et non pas pour passer ma vie à parler de moi et de moi, de mes états d'âme tout en tournant autour de mon nombril comme un papillon de nuit à la vue d'une source de lumière. Franchement, savoir que j'ai fait pipi tout rouge parce que la veille j'ai mangé des betteraves et que ça me file un vieux bourdon existentialiste, est-ce que ça intéresse quelqu'un ? Si oui, faut être sacrément tordu.

Ce soir sera donc la seule et unique exception. Parce que là c'est plus pareil. Presque quatre ans de tunnel. 3 fois 365 jours plus 1 fois 366 passés à être une vraie loque, à n'être plus que l'ombre de moi-même à tel point que je m'étais devenu complètement étranger. Bonjour la schizophrénie ! Pour faire court, plus de 1000 jours dont je ressors fracassé. Ma mission aujourd'hui, si je l'accepte : Réenclencher le disjoncteur. Réapprendre à avoir envie d'avoir envie. A passer du mode survie au mode vie. A réaliser des projets aussi minuscules soient-ils. A redevenir autonome. A retravailler. A être capable et désireux d'apprendre de nouveau. Bref, à l'aube du demi-siècle, à repartir de zéro. Vaste programme.

De retour du travail tout à l'heure, je suis tombé sur le spectacle de la lune se couchant au-dessus du village de Sardières. La photo n'est pas terrible je sais, ça pixellise de partout. Mais bon en la matière burne je suis, burne je resterai toute ma vie. Ca aussi j'assume.

  
C'est là que bingo, j'ai pris un méchant bourdon existentialiste de derrière les fagots et surtout derrière les oreilles (Aaaah fontaine, fontaine je ne boirai pas de ton eau !). En y réfléchissant bien...

Je me suis dit que malgré tout j'avais une sacrée chance. Une sacrée chance d'avoir des parents, des frères et des amis qui ont toujours été présents, patients, attentifs et qui pour certains ont fait de foutus sacrifices. Et qui ont supporté tous mes états d'âme, même les pires.

Je me suis dit aussi que j'étais quand même particulièrement veinard d'avoir rencontré un généraliste et une équipe médicale du feu de dieu qui ont accompli de véritables prouesses, qui tiennent même du miracle.

Je me suis dit également que j'avais le cul bordé de nouilles d'avoir un employeur qui me donne une nouvelle chance et qui me fait confiance. C'est fête ce soir, j'en rajoute encore une bonne grosse louchée car avoir de nouveau un métier que j'aime, travailler dans une telle ambiance et avoir la crème de la crème pour collègues, c'est pas donné à tout le monde. Je peux seulement faire le coq, je suis le seul gars du service !

Je me suis dit enfin que quand même, vivre dans un tel environnement c'est pas banal. Rendez-vous compte, je n'ai que ça à me mettre sous la dent comme barres d'immeubles. Pff j'vous jure.



Et avec 27 kilos en moins, remonter la pente devrait être un tantinet plus facile. Donc maintenant au boulot ! Fin de la parenthèse égotique.

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