Point de passage entre les deux versants des Alpes, Modane et la Haute Maurienne ont depuis la nuit des temps vu défiler des cohortes d’hommes de Néenderthal, de Cro Magnon, Hannibal et ses pachydermes, puis des hordes de traine-savates, de soldats, de voyageurs, de bohémiens et d’immigrés de toutes sortes. Il n’y a pas si longtemps, je me rappelle encore des trains spéciaux de saisonniers siciliens en route pour ramasser les betteraves dans les plaines du nord de la France.
Déjà Jean-Marie en voyait sa mitose cellulaire toute tourneboulée (ceci explique cela).
Suprême raffinement dans le vice, l’inventeur de la perforatrice pneumatique, un certain Germain Sommeiller, réalisa la première percée alpine, le tunnel du Fréjus ou du Mont Cenis, selon si l’on est puriste ou non. C’est ainsi que dès 1871, voyageurs, marchandises, cafards, miasmes français et surtout italiens échangèrent rapidement tout ce qu’ils voulurent… Et plus si affinités.
Aujourd’hui, le tunnel est plus que jamais un axe ferroviaire stratégique et de gigantesques travaux vont lui permettre de passer au gabarit B+, c'est-à-dire qu’il pourra accueillir bientôt des trains de fret plus volumineux et un trafic TGV plus important. Sans compter l’Autoroute Ferroviaire Alpine !
Déjà Jean-Marie se retourne dans sa tombe. Oups ! Mais heureusement cela ne saurait tarder.
Bref, en traînant sur le chantier du tunnel, je suis tombé sur cette véritable œuvre d’art signée Unis Cités.
Un bête transformateur électrique support d’une splendide fresque vantant les échanges fret entre la France et l’Italie, le tout parsemé d’étoiles de l’Europe.
Tout ce qui me plaît.
Et j’emmerde Jean-Marie bien profond pendant qu’il est encore temps ! Après faudra se cogner Marine. Mais ne comptez pas sur moi, faire don de son corps à la science a quand même des limites.
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