mercredi 30 juin 2010

Vous reprendrez bien aware avec Jean-Claude ?



Vous sentez-vous aware aujourd'hui  ? Jean Claude l'est partculièrement lui et il propose de nous emmener de nouveau en voyage, là où ce ne sont plus les astrophysiciens qui sont fous, mais le Grand Architecte en personne !

Allez zou, count down : 5, 4, 3, 2, 1, 0 and lift off ! Accélération, vitesse de libération, mise en orbite basse où nous attend le grand croiseur intergalactique "Subrahmanyan Chandrasekhar". Enfin, direction l'étoile RX J185635-3754 à 200 années lumière dans le sud de la couronne australe.


Les chiffres commencent à donner le tournis. Il faut 200 ans à la lumière de RX J185635-3754 pour parvenir jusqu'à la terre, sachant qu'elle voyage à 300 000 km/s. Faites la multiplication et dépatouillez-vous avec tous les zéros ! Ensuite, RX J185635-3754 a ceci d'intéressant que c'est une étoile à neutrons, un des objets les plus denses de l'univers avec les trous noirs.

Là commence le fun et le maniement de concepts qui dépassent l'entendement. La naissance d'une étoile à neutrons est un véritable cataclysme. Lorsqu'un astre de 8 à 60 fois la masse du soleil a épuisé tout son carburant (hydrogène, hélium...), son coeur s'effondre brusquement et l'étoile explose en supernova, éjectant ses couches externes.

     

L'étoile devient alors dix millions de fois plus lumineuse et sa température dépasse le milliard de degrés... Dans l'espace, un point très lumineux apparaît, parfois visible à l'oeil nu. C'est ainsi que le deuxième soleil observé par les astronomes chinois le 4 juillet 1054 était en fait une supernova...

explosion d'une supernova

Eta de la Carène

Ca va, vous reprendrez bien encore un peu d'aware ?

Une fois le grand feu d'artifice terminé, le coeur devient soit un trou noir, auquel cas il faudra fumer tout le pétunia et être aware de chez aware pour tenter d'imaginer un tant soit peu le bouzin, soit une étoile à neutrons. Remarquez, c'est pas mal non plus dans le genre. Notre étoile qui faisait 8 à 60 masses solaires, c'est à dire 8 à 60 fois 1,9891 kg avec 30 zéros derrière ne pèse d'un seul coup plus que 1,4 masses solaires....

Même topo pour la taille ! Sachant que le soleil a un diamètre d'environ 1,5 million de kilomètres, imaginez la taille d'une géante qui peut être des centaines de fois plus grosse... Par contre, l'étoile à neutron ne mesure elle qu'une vingtaine de kilomètres et par conséquent sa densité est inouie. Sur RX J185635-3754 un morceau de sucre pèse 400 milliards de tonnes. Bonjour le diabète.


Ca vous donne le tournis ? Tant mieux parce que la bouboule tourne aussi vite qu'une pensée dans le cerveau de Jean-Claude. Jusqu'à plusieurs milliers de tours par seconde... Cerise sur le gâteau, notre étoile à neutrons émet un rayonnement électromagnétique dingue et régulier comme un coucou suisse, ce qui lui vaut d'ailleurs aussi le nom de pulsar.

La première découverte date de 1967 (Antony Hewish et son étudiante Jocelyn Bell) et à l'époque, on a cru qu'un rayonnement radio aussi régulier ne pouvait être que d'origine extra terrestre ! PSR B1919+21, matricule officiel du bestiau, avait même reçu le surnom de LMG 1, soit Little Green Man 1 (Petit Homme Vert 1)... Quels plaisantins ces astronomes, j'vous jure.

Voilà, retour sur Terre, Jean-Claude est en train de faire un créneau avec le "Subrahmanyan Chandrasekhar". A bientôt pour fumer le pétunia ensemble.

lundi 21 juin 2010

Par la Sainte Boule et la Sainte Roubignole !


Par la Sainte Boule et la Sainte Roubignole !
On rigole, on rigole, on se gondole
Mais on compatit aussi
Aux bijoux ainsi emboutis


Ouch !

Avant la pluie...


Souvenez-vous…. 1995, Campagne officielle de l’élection présidentielle. Des spots télé. Un générique. Magnifique. Compositeur inconnu.


Ce n’est que bien plus tard que j’ai su qui était le talentueux inconnu. René Aubry. Musicien autodidacte, bidouilleur de sons, son nom n’est pas très connu, mais vous connaissez forcément  sa musique. Télés et radios en sont friandes pour les génériques de leurs émissions.

"Ce musicien évoluant hors de toute chapelle célèbre ses dix ans sur scène ce soir aux Bouffes du Nord, à Paris.

René Aubry bricole ses mélodies loin du bruit…

Carolyn Carlson

En 1998, il remporte une Victoire de la musique classique. René Aubry compose "Signes", un ballet que Carolyn Carlson crée à l'Opéra Bastille en 1997. C'est un succès retentissant et l'album obtient même une consécration l'année suivante: la Victoire de la musique classique dans la catégorie "production chorégraphique en France". A la suite de cette reconnaissance, René Aubry se retrouve arbitrairement assimilé à un musicien "classique", rangé chez les disquaires parmi les contemporains, entre John Adams et Pierre Boulez : "C'est étrange, s'amuse-t-il. Je ne me sens pas comparable à eux. Je n'ai pas cette prétention. Je n'avais qu'un disque de Bach à la maison quand j'étais enfant. Au fond, je fais des petites chansons sans paroles."

Sous sa longue chevelure déjà blanchie, à 54 ans, sous ses sourires de père de famille visiblement épanoui, René Aubry est un casse-tête pour marchands de disques ! Où ranger l'oeuvre abondante de cet inclassable ? Déjà 16 albums depuis 1983, avec leurs titres à relief poétique : Steppe, Après la pluie, Invités sur la terre, Mémoire du futur ou Play Time. En 2009, il a aussi enregistré un livre-disque pour enfants, d'après Le Roi penché, de Marie Desplechin.


Ce vosgien d'origine a planté son univers d'artisan en mélodies dans un pavillon parisien à deux pas du Père-La Chaise. C'est là qu'il construit un imaginaire de notes presque sans paroles. A ce quasi-anonyme on doit quelques "tubes" popularisés par la radio et la télévision; les génériques de l'ancienne émission de Mireille Dumas Bas les masques, de Savoir plus santé, de bon nombre d'émissions de France Inter. On entend aussi les envolées de ses cordes (guitare, banjo, mandoline, bouzouki) sur FIP ou dans des reportages d'actualité.

Mais depuis ses débuts en 1979, René Aubry signe surtout des musiques de ballets, conçues en particulier pour Carolyn Carlson, qui lui permit de se révéler, il y a trente ans. Il fut plusieurs années son compagnon, à Paris puis à Venise, et il collabore toujours avec elle. "C'est une rencontre, un amour que je n'aurais osé espérer. Elle m'a ouvert aux musiques alternatives et c'est à ses côtés que j'ai commencé à me sentir compositeur. J'habitais une piaule à Vincennes où je faisais des maquettes. Elle trouvait ça superbe. Elle m'a donné l'audace..." Une foule de petites pièces suivront, certaines reprises par d'autres éminentes chorégraphes: Pina Bausch, Marie-Claude Pietragalla. Ou des compositions pour le marionnettiste Philippe Genty. Sans oublier les musiques de films: La Croisade des enfants, Killer Kid, Malabar Princess ou Sous les bombes, dont il est "le plus fier", concède-t-il, avant de lâcher que "les meilleurs films sont silencieux" et qu'il est "revenu de ce genre qui implique de travailler vite". Trop contraignant pour lui qui se serait bien vu "luthier ou ébéniste".


Où classer cet admirateur de Philip Glass, Leonard Cohen ou Mario Hadjidakis ? Au rayon simplicité sans doute, la même qui caractérise les dessins de Lorenzo Mattoti qui illustrent ses disques. Le mot colle à l'oeuvre de ce bricoleur, dont l'aventure a commencé quand, étudiant, il rejoint à Paris son frère de cinq ans son aîné: " Serge jouait dans un groupe inspiré par François Béranger, Catherine Ribeiro, Jacques Higelin. Lui était du genre touche à tout. Je me sentais plus laborieux. ..." Attiré tout de même par le monde artistique, René Aubry se retrouve régisseur au Théâtre de l'Est Parisien puis croise la route de Carolyn Carlson, à l'Opéra de Paris. Il devient son accessoiriste avant de jouer sa musique sur scène, à 22 ans, pour elle aux Bouffes du Nord. Et à 26 ans, il sort son premier disque, en dépôt-vente à la Fnac. "Ils l'ont mis au rayon New Age et, très vite, il s'est vendu. Je me trouvais génial alors!" Humble tout de même. On le conçoit en entendant son étonnant aveu : "Je ne sais pas lire la musique!" Surprise. "Je suis autodidacte, j'ai appris la guitare en écoutant les disques de Steve Waring et de Marcel Dadi. Au fond, j'aime dire que je fabrique ma musique avec mes mains..."


Aujourd'hui, René Aubry joue sur scène, en formation septette. "J'ai donné un concert à Bari, en Italie, en 1999, invité par un festival. Je n'ai plus eu qu'une envie : remettre ça !" Depuis, il triomphe en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Espagne. Mais il peine à trouver des dates en France où décidément, on n'aime guère les inclassables : "Je n'ai jamais fait un festival d'été ici. La presse me dit discret, mais ma rareté n'est pas un choix : si on m'invite, je viens." Ce sera le cas…aux Bouffes du Nord, la salle où il débuta. Il y a trente ans déjà.ʺ

Jean-Yves Dana - La Croix, 19/04/2010

En préparant l'illustration sonore de ce post, j'ai été bien en peine de choisir un morceau plutôt qu'un autre. Alors j'ai mis l'ensemble de l'oeuvre ! Au fait, cherchez "Avant la pluie (part II)". Vous connaissez forcément cette musique !


mercredi 16 juin 2010

Ikebana



Sur Terre, Ikebana est l’art ancestral japonais de la composition florale. Haut dans le ciel, le Grand Architecte s’adonne aussi régulièrement à la composition de bouquets de nuages. Entre nous, le bon vieux concept du ciel vu de la terre a encore de beaux jours devant lui. Et j’emmerde encore une fois l’hélicologiste Arthus Bertrand.






mardi 15 juin 2010

Petit précis de balistique humaine empirique pour les nuls


La série "pour les nuls" s'enrichit d'un nouvel et précieux opus : le "petit précis de balistique humaine empirique".

Postulat

Sachant qu'un corps doit atteindre la vitesse de 11,2 km/s, soit près de 40 000 km/h pour échapper à l'attraction terrestre (la fameuse vitesse de libération), démontrez quel est le meilleur moyen pour qu'un skieur fou monte en orbite.

Démonstration


Conclusion

Le seul problème est qu'il faut suivre une trajectoire verticale et non horizontale pour espérer s'élever un tant soit peu dans les airs.

dimanche 13 juin 2010

Aware, vous avez dit aware ?


Quand lors de ses interviews surréalistes Jean Claude Van Damme se dit "aware", la terre entière se gondole comme une grosse baleine en le prenant pour un joyeux doux dingue. Moi aussi j'ai bien ri mais en y réfléchissant à deux fois, je trouve que finalement le concept n'est pas si débile que ça.


Car oui, moi aussi, il m'arrive d'être "aware" ! Je m'explique.

N'avez-vous jamais été vraiment conscient(e) de temps en temps de votre position dans le Grand Tout ? Dans un univers où les chiffres et les concepts ne sont compréhensibles que d'une petite communauté d'astronomes et d'astrophysiens fous tant ils sont cyclopéens ?


Dans un univers où les chiffres et les concepts ne sont compréhensibles que d'une petite communauté de physiciens fous tant ils sont microscocopiques ?

Technique d'observation d'atomes par "prise d’empreinte" en distinguant des atomes d'étain (bleu) et de plomb (vert) déposés sur un substrat en silicium (rouge)

Moi oui. Ca me donne le vertige et j'adore ça ! Et c'est là que je suis aware et que je pars dans un film hallucinant à faire passer Avatar pour le dernier des nanards. Le scénario est forcément limité (j'ai en effet réussi l'exploit d'avoir mon bac D avec un 2/20 coefficient 4 en physique), mais ce que j'imagine me suffit déjà amplement.

Allez, en avant la musique !

Comme d'hab' je trainaille en gare de Grenoble et je tombe sur un TGV. Approchez-vous et baissez-vous. Oui, là, regardez l'essieu. Voilà la roue maintenant. Vous avez même droit au diagramme montrant les contraintes qui s'appliquent dessus, bande de petits veinards (l'endroit où la roue est en contact avec le rail est symbolisé par les deux flèches roses) !


Vous voyez le petit bourrelet d'à peine plus d'un centimètre ? Eh bien c'est ce qui tient le train sur les rails. Et encore, en partie ! Parce que le l'essentiel du guidage est assuré par les rails eux mêmes : La partie plate sur le dessus est légèrement inclinée vers l'intérieur... Et hop, le tour est joué ! Pensez-y la prochaine fois que vous siroterez tranquillement un café dans un TGV à deux niveaux lancé à 300 km/h !

Allez, on continue ?

En y regardant d'encore plus près, on arrive aux molécules et aux atomes du métal. Et là, surprise, c'est presque vide ! Ben oui, il y a plus de vide que de matière dans cette roue en acier ! Et encore, si on peut parler de matière à ce niveau. La mécanique quantique prévoit qu'elle est en effet onde et corpuscule à la fois. Donc impossible de l'observer directement ! Enfin, tout ça tient par la force électromagnétique. Et ces atomes sont formés d'électrons, de neutrons et de protons, ces derniers étant eux-mêmes formés de trois quarks, ces derniers etc etc..... Très grosso et très modo, le film s'arrête là pour l'instant. Parce la blague est que plus on veut voir petit, plus il faut d'énergie ! C'est pour ça qu'on fonde de grands espoirs sur le nouvel anneau de collision de particules du Cern, à côté de Genève.


Premier résultat de choc entre particules au Lep

Alors voilà, dans ces moments là je me sens comme Jean Claude, complètement aware : Tous ces concepts, ces phénomènes, ces singularités, ces lois qui régissent l'univers. Et moi, à la fois tellement minuscule et gigantesque, improbable chaînon manquant entre la théorie des quantas et celle de la gravitation universelle (Stephen Hawkins s'occupe du bazar !)...

Dans le même genre, Jean d'Ormesson a publié chez Gallimard en 1996 "Presque rien sur presque tout", un roman époustouflant où il virevolte de l'astrophysique aux sciences humaines en passant par l'art, les mathématiques.... A des années lumière de mes réflexions à trois francs six sous. C'est du talent à l'état pur et en plus c'est très abordable ! A lire !

Voilà, fin du voyage. Un grand merci à Jean Claude et à la roue de TGV. D'après mes horaires, le prochain voyage est pévu pour les étoiles à neutrons. Sur ce je vais aller me boire une bonne bière.

vendredi 11 juin 2010

To restaurer or not restaurer....



En trainaillant l’autre jour sur les emprises du Chemin de Fer de la Mure à Saint Georges de Commiers, j’ai admiré la caténaire flambant neuve qui remplace celle d’origine, plus que centenaire. Et quand à 18h35, le dernier train est entré en gare, j’ai eu comme un petit coup de nostalgie…


Oui, j’avoue, la vénérable Sécheron T8 des années 30 sous cette ficelle rutilante n’avait plus le même charme. J’aimais bien ces poteaux béton dont le ferraillage finissait par ressortir, ce câble tout détendu à force d’alimenter du panto, cette voie dont l’écartement devait bien osciller entre 90 cm et 1,10 m à force d’avoir supporté pendant des années des trains d’anthracite chargés jusqu’à la gueule. La plus pure de France l’anthracite s’il vous plaît !


Et c’est là que j’ai mesuré le dilemme qui doit hanter les nuits des responsables du Chemin de Fer. Certes, les petites Sécheron font l’objet des soins les plus amoureux de la part de leurs mécaniciens. Mais bon, Elles atteignent aujourd’hui 80 ans et il y a bien un moment où malgré tout, la mécanique sera à bout de souffle.



Quid alors ? Acheter de vieilles locos d’occasion ? Encore faudrait-il qu’il en existe sur le marché. Et les spécifications techniques propres à chaque réseau (alimentation électrique, rayon de courbure etc, etc..) ne faciliteraient vraiment pas la tâche. En construire de nouvelles ? Si sur une série de 250 locomotives on arrive à tirer les prix de façon raisonnable, imaginez concevoir, construire et tester une mini série de 3 à 4 motrices ! Du vrai sur mesure avec des coûts Rolls Royciens !

Alors ? Ben alors je ne sais pas, je suis vraiment partagé !

Plus largement, je pense au patrimoine dans son ensemble. Faut-il le conserver en l’état pour qu’il soit réellement le témoin de son temps ? Le restaurer ? Mais alors ce qui fait l’âme d’un monument, sa patine, ses pierres d’époque disparaît au profit de quelque chose de tout neuf.



Par exemple, la cathédrale de Strasbourg aura la totalité de ses blocs de grès rose remplacés dans quelques années. Est-ce qu’on la contemplera avec le même œil ? Personnellement je crois que je regretterai la magie du : "Waow ! Et dire que cette première pierre a été posée en 1015 par Werner de Habsbourg…"

Mais bon, on ne peut pas non plus tout laisser s’écrouler béatement sous prétexte que c’est patrimoine et qu’il faut laisser ça tel quel ! Les églises baroques restaurées de Haute Maurienne ont retrouvé un éclat somptueux après restauration et Versailles serait bien mal en point sans les titanesques travaux entrepris depuis des lustres (dont une bonne partie est financée par des mécènes américains !).



Mais comme j’ai le goût du compromis (défaut ou qualité ?), je trouve qu’une fois encore ce sont nos amis grands bretons qui se sont montrés les plus pragmatiques : ils restaurent tout simplement les ruines. Lorsque j’ai vu ça au château de Framlingham à l’âge de 12 ans, je me suis dit ʺils sont fous ces Anglais". Mais depuis j’ai bien changé d’avis !







mardi 8 juin 2010

Si métrie m'était contée...


Dans la collection "Si métrie m'était contée", il n'y a pas que l'architecture qui nous joue des tours. La nature aime s'y coller aussi !






Un immense merci à ModusMobil et à Totore le porc pour leur précieuse collaboration !

dimanche 6 juin 2010

La 11ème dimension


Depuis plus de 10 ans, Schuiten et Peeters, deux très grands auteurs de bande dessinée, nous entraînent dans la saga des "Cités Obscures", un monde que l'on pourrait décrire comme "un reflet décalé de la Terre" (Le Guide des Cités, Schuiten et Peeters, p.8). Là, des Cités Etats (Brüsel, Pâhry, Mylos, Galatograd, Blossfeldtstad....) se partagent un continent entouré d'une Mer des Silences, des Adieux ou encore d'un Océan Neptunique...

Pour passer d'un monde à l'autre, pas de voyages intersidéraux ou d'expéditions terrestres mais des passerelles. Voici ce qu'écrivent Schuiten et Peeters : "La nature exacte des relations entre les deux mondes demeure des plus mystérieuses il existe assurément des passerelles, mais leur nature exacte reste difficile à définir. Courbure de l'espace, faille temporelle, enchâssement d'univers : toutes ces hypothèses sont trop grossières pour rendre compte de manière satisfaisante des liens unissant les deux planètes". (Le Guide des Cités, Schuiten et Peeters, p.9).


Difficile donc de localiser ces fameuses passerelles... D'aucuns pensent que le colossal palais de justice de Bruxelles en est une, puisqu'un bâtiment quasi identique existe à Brüsel. Deux autres sont attestées en tout cas : les stations Porte de Hal et Arts et Métiers des métros bruxellois et parisien. Pour le reste, c'est le mystère...


Une chose est sûre, une passerelle se présente n'importe où n'importe quand et il faut donc garder en permanence les sens en alerte. Et quand il dit qu'il faut être "aware", notre ami Jean-Claude Vandamme n'est peut être pas aussi illuminé qu'il en a l'air... Il se murmure en effet que ce serait un grand initié des passages vers les Cités Obscures...


Bref, en me promenant un jour à Grenoble, un détail a attiré mon regard. Quelque chose ne cadrait pas dans l'image : deux personnes et un tramway n'étaient pas à leur place et semblaient flotter dans un autre plan. Comme si une lucarne ouvrait sur une autre dimension...


idem en forêt d'Allemont, près de l'étang de Champeau où ne image était enchassée dans le pied d'un arbre et ouvrait sur un insondable bleu de ciel, aussi profond que l'univers lui même.


A Grenoble, le phénomène avait l'air symétrique : Le "monde parallèle" apparaissait sur chaque face de l'image, défiant ainsi toutes les lois de la physique terrestre.


Et si c'était une singularité spatio-temporelle, une de ces fameuses passerelles vers les Cités Obscures ?

vendredi 4 juin 2010

La 200ème de Kilooctet ! Michael Schiefel...


En 2006, par une belle nuit où je ne dormais pas, France Inter (béni sois-tu !!) a diffusé "Don't touch my animals" d'un jeune jazzman allemand du nom de Michael Schiefel. J'ai beaucoup aimé et je me suis précipité pour noter son nom sur un bout de papier.

Expédition punitive à la Fnac où je n'ai rien trouvé. Je me suis donc rabattu sur Harmonia Mundi (béni sois-tu !) qui avait le disque ! Un vrai régal que cet album. Michael Schiefel l'a réalisé sans aucun instrument de musique hormis sa voix et une loop machine, un zinzin électronique qui enregistre des bouts de voix et permet de faire de la musique avec.


Faut dire que c'est une sacré pointure le Michael ! Plus jeune professeur de musique d'Allemagne (Jazz vocal) à l'université de Weimar, il tourne un peu partout dans le monde, sauf en France !!! Quel dommage car son parcours est hors norme.

"Animé par le désir de rejoindre la scène jazz montante post-chute du mur, Michael Schiefel s’est installé à Berlin au début des années 1990 pour étudier à la célèbre Université des Arts de la ville. Depuis lors, il éblouit ses fans en Allemagne comme à l’étranger avec nombre de projets, en solo ou en groupe, qui ont donné une douzaine d’albums au cours des dix dernières années.

A ce jour, Michael a sorti trois albums solos. Le premier, "invisible loop" (1997) fut reconnu comme l’un des premiers albums les plus prometteurs de la décennie, tandis que le second, une oeuvre plus introspective intitulée "I don’t belong" (2001), fut lui aussi salué par la critique. Le troisième album solo de Michael, "Don’t touch my animals" est sorti en septembre 2006. Il comporte des chansons sur l’amour, la vie en ville et d’un continent à l’autre.

Dans tous ses projets en solo, Michael expérimente la combinaison de sa voix virtuose caractéristique avec une loop machine et d’autres appareils électroniques. Ce mélange dynamique de voix et d’électronique, fait de compositions et de texte originaux produit une façon unique et saisissante d’exprimer la passion, la joie et la folie.


En plus de ses performances solo, Michael collabore avec de nombreux musiciens sur toutes sortes de projets. Mais quel que soit le genre qu’il chante –pop et funk avec JazzIndeed, inspiration big band avec le Thaerichen’s Tentett, jazz moderne avec David Friedman ou rythmes des Balkans avec le quintette germano-bulgare Batoru- sa voix multifacette reçoit constamment les louanges du public comme des critiques.

En 2001, Michael a rejoint la faculté du Conservatoire Franz Liszt de Weimar en tant que professeur de Jazz vocal, devenant ainsi le plus jeune professeur de musique d’Allemagne. Outre le fait de se produire dans de nombreux festivals et d’enseigner dans des master class à travers toute l’Europe, Michael a également chanté en invité vedette des Goethe Institut des Etats-Unis, d’Afrique et d’Asie".

(Site internet de Michael Schiefel).


Comme le dit si bien le texte, la Voix de Michael Schiefel s'adapte à tout, du jazz le plus classique à celui le plus expérimental (un peu plus hard). Michael et moi sommes amis sur Fesse Book (waow, la classe !), c'est quelqu'un d'adorable. Je ne désespère pas pas de le convaincre de venir en France et dans la vallée de l'Eau d'Olle pour un concert à la fenêtre d'équilibre. La plus belle scène dont on puisse rêver non ?

En tout cas c'est un gros coup de coeur que j'avais vraiment envie de partager avec vous pour cette 200ème de Kilooctet  !

jeudi 3 juin 2010

Europa Europa

Pris au col des Aravis, entre Megève et la Clusaz, où cette barre rocheuse ressemble furieusement à un drapeau. Qui est volontaire pour aller en faire le plus grand étendard européen de la planète ? Ca serait super tendance pour la 200ème contribution à Kilooctet !