lundi 9 novembre 2009

Témoignages du Coteau

Dès le premier jour de clinique, j'ai eu envie de témoigner de l'ambiance générale sans tomber dans le voyeurisme ou le pathos. De même, respect de l'anonymat des patients et du règlement de maison étaient une condition sine qua non.

Les gravures des tables de pique nique du parc me semblent être les témoignages à la fois les plus émouvants et les plus pudiques de tout l'établissement. Chacune d'entre elle interpelle le passant et éveille sa curiosité : Qui a l'a gravée, qu'est-ce la personne a bien pu vouloir exprimer... Pour autant, aucune d'entre elle ne livre la moindre parcelle de son mystère.

De ce fait la charge émotionnelle est intense. L'anonymat titille la curiosité : Quelle souffrance ou mal-être on guidé la main qui a tracé le trait ? Quelle histoire de vie est exhalée là jour après jour ? Ou tout simplement n'a-t-on pas le simple gribouillis de quelqu'un qui s'ennuyait ?

















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